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Batobus du rêve à la réalité !!!

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La presse s’est penchée depuis plusieurs années sur le projet exaltant du Batobus, offrant ainsi un grand nombre d’articles sur le sujet. Dès 2008 en effet, le journal La Marseillaise, s’est intéressé au rêve de l’association Citoyens 13 : établir un système de navettes maritimes comparable aux transports terrestres, dans une ville qui depuis toujours est tournée vers la mer. Une entreprise judicieuse qui pourtant a du être défendue contre vents et marées avant d’être concrétisée.

D’abord, l’association a du combattre l’idée selon laquelle le Batobus serait trop difficile à mettre en œuvre alors que plusieurs villes connaissent déjà ce moyen de transport, à l’instar de Naples, congénère de Marseille. Il a aussi fallu préserver le réseau au sein de la sphère publique, qui elle seule peut assurer la prédominance du social sur le profit, ce qui se traduit par la non recherche absolue du bénéfice et surtout par une cristallisation des prix, s’alignant à peu près sur ceux des transports terrestres de la cité.

La question de l’efficacité du Batobus a été analysée de la même manière que les Velib’, ces vélos mis à la disposition des Marseillais moyennant une certaine somme. L’offre s’est faite avant même de savoir si les habitants seraient vraiment séduis, mais c’est une manière de dire aux gens : « Cela existe déjà, donc vous pouvez essayer ». Il n’y a eu que peu d’essais préalables du Batobus, notamment pour connaître la durée du trajet de la première ligne installée entre Le Vieux-Port et La Pointe Rouge, ainsi son inauguration l’année dernière a été perçue comme un pari vis-à-vis des Marseillais. Depuis lors, le projet du Batobus a explosé les estimations quant à son utilisation par les habitants.

Son efficacité n’est pas le fruit du hasard ; le transport maritime urbain (puisqu’il s’agit d’aller d’un point à un autre de la ville) présente de nombreux avantages, et l’association Citoyens 13, en partenariat avec d’autres organisations désireuses de promouvoir le Batobus, les a démontrés : en regardant les conditions climatiques de la rade de Marseille, il a été estimé que ce mode de transport serait effectif 300 jours par an. Si l’on se base aussi sur les rotations de la navette du Frioul, qui elle existe depuis des années, elles fonctionnent à 99,9 % du temps. Côté prix, le trajet en Batobus est compris dans les forfaits RTM (soit gratuit pour les Marseillais) bien qu’il coûte encore trop cher pour les touristes.

Estaque-vieuxport batobusToutefois, Citoyens 13 a mis en avant l’intérêt capital du Batobus en termes de désengorgement de la ville. En effet, l’hyper-centre est accaparé par les voitures (80 % des transports utilisés) ce qui non seulement est très polluant, mais en plus cela crée beaucoup trop d’embouteillages. Le Batobus, lui, est un transport collectif bien plus agréable et bien plus rapide.

Ces avantages ont assuré son succès, mais il s’explique aussi par une opération de parrainage en amont du lancement du projet, toujours organisée par des associations de gauche, réunissant des habitants de quartiers concernés par la ligne maritime. Désormais, une autre ligne est disponible, entre le Vieux-Port et l’Estaque, et on voit même plus loin en imaginant un troisième circuit jusqu’à l’étang de Berre…

Audrey Pini pour Citoyens13

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