A la tête de Citoyens 13, il fait le point sur les navettes maritimes.

Tout faire pour pérenniser les navettes maritimes… Fort du succès de la ligne Pointe Rouge-Vieux Port, qu’il a portée à bout de bras, Christian Pellicani, élu communiste mais aussi président de l’association Citoyens 13(*), a organisé une réunion publique sur les « batobus » à l’Estaque d’où devrait partir une nouvelle ligne en mars 2013.

La Marseillaise: Quel était l’objectif de ce rendez-vous avec les citoyens ?

Christian Pellicani: Nous avons organisé cette réunion à l’Estaque parce que c’est de là que partira une seconde ligne de navette maritime en expérimentation en mars 2013. Il s’agissait aussi de convaincre un maximum de composantes de la vie politique que les quartiers Nord et Sud sont à égalité. L’enquête de satisfaction que nous avons menée sur la navette de la Pointe Rouge montre que les gens qui ont pris le bateau voulaient aussi aller vers les quartiers Nord. D’ici mars prochain, il faut résoudre tout un tas de problématiques comme le rabattement des lignes de bus, les parkings…

La Marseillaise: Autant de détails qui n’avaient pas franchement été réglés lors du démarrage de la navette vers la Pointe Rouge…

Christian Pellicani: Si on veut que ça marche, il faut que les élus prennent conscience qu’ils ont, selon leurs compétences, tout un tas de choses à régler pour accueillir les voyageurs dans de bonnes conditions. Ils ont un rôle à jouer sur la qualité du Service Public. Mieux, nous avons évoqué la nécessité d’élargir l’expérience pour une liaison vers les Goudes en été vers le parc des calanques ce qui éviterait les embouteillages actuels.

La Marseillaise: Vos détracteurs vous opposent souvent le coût de ce mode de transports, que leur répondez-vous ?

Christian Pellicani: Quand une ville et une communauté urbaine pauvres comme Marseille investissent 7,5 millions d’euros pour une semaine de débat sur l’eau, on peut mettre 1 million dans des transports en commun pour tous ! Il s’agit de réduire la place de la voiture et les émissions de gaz à effet de serre. A ce titre, la plus-value est considérable.

Mireille Roubaud (La Marseillaise, le 13 octobre 2012)