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MuCEM. Ses Mardis reprennent à l’Alcazar à partir de 18h30. Arménie-Turquie, un débat si nécessaire

Les Mardis du MuCEM  ont vu le jour l’an dernier. Ils se poursuivent cette année, toujours dans les locaux de la bibliothèque de l’Alcazar. Il sera question, pour cette édition, d’aborder les questions de mémoires et de frontières.

Dans, ce cadre, dès aujourd’hui nous serons dans le vif du sujet avec « Arménie-Turquie, les chemins de la reconnaissance ? ». Une question qu’aborderont Michel Marian, et Cengiz Aktar. Le premier est maître de conférence à l’IEP Paris, auteur, il a notamment publié, avec Ahmet Insel : « Dialogue sur le tabou Arménien ». Le deuxième est directeur du Centre pour L’Union européenne de l’Université Bahcesehir d’Istambul, membre de la Fondation Hrant Dink, il est notamment l’auteur de « L’Appel au pardon ».

Bruno Suzzarelli, le directeur général du MuCEM, revient sur l’enjeu de ces Mardis : « Nous allons ouvrir en 2013, mais, depuis l’année dernière, nous nous ancrons dans la cité en étant partie prenante des grandes questions de société entre Méditerranée et Europe ».

Thierry Fabre, responsable de la programmation et des relations internationales du MuCEM est en charge de la programmation de ces Mardis. Il explique : «Notre rôle consiste à débattre des questions sensibles, difficiles à traiter. C’est le rôle d’un Musée national que de travailler sur les nœuds de mémoire ». Cengiz Aktar avance : « Les intellectuels turcs ont plus l’habitude de se rendre à Paris, Lille ou Lyon qu’à Marseille ». Et de déplorer : « L’interactivité culturelle est rare entre cette cité et la Turquie », avant de se réjouir toutefois qu’une ligne aérienne ait vu le jour entre Istanbul et Marignane. Pour lui : « La campagne de Pardon aux Arméniens est une étape d’un long travail de mémoire de la société turque. L’État, pour sa part, ne fait pas grand-chose, mais il n’empêche plus que des actions aient lieu. Et, même, en 2010, pour la première fois depuis le génocide, des subsides d’État ont permis la restauration d’une église arménienne ».

Le 22 novembre, les Mardis auront pour thème : « Israël/Palestine, récits de frontières » et réuniront Riccardo Bocco, Stéphanie Latte-Abdallah et Cédric Parizot. Enfin, le 13 décembre, il  s’agira d’ «écrire la guerre d’Algérie, entre littérature et histoire ».

Notons enfin que cette nouvelle saison des Mardis  s’ouvre sur deux nouveaux partenariats, un avec l’INA, ce qui permettra, dès aujourd’hui, d’ouvrir le débat par des images d’archives, l’autre, avec France Culture, qui permettra d’écouter les débats.

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