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Si vous l’aviez manqué..

Publié sur La Provence (http://www.laprovence.com)
Marseille : on planche sur les bateaux-bus

Par Jean-Jacques Fiorito
Créé le 27/07/2010 15:30

Marseille a accueilli des sommets de ministres, de notaires, de dentistes, d’orthopédistes. C’est un mini-sommet insolite qu’elle organisera le 17 septembre, celui des gestionnaires de… bateaux-bus, autrement dit des spécialistes de navettes maritimes de Nantes, Toulon, peut-être Gênes et qui sait… Shangai. L’occasion de se demander si Marseille pourrait faire partie du club.

Bon, il n’en est pas encore question. Mais un homme ne lâche pas le morceau, Christian Pellicani, conseiller municipal communiste qui, avec son association « Citoyens 13 », a réussi à obtenir auprès de la communauté urbaine une étude de faisabilité. « On a regardé l’opportunité d’un tel projet par rapport à la géographie, le climat et les principes de déplacements, explique l’élu. On s’est penchés sur les itinéraires Vieux-Port-Pointe-Rouge, Vieux-Port-Estaque, Vieux-Port-Côte Bleue, La Ciotat-Cassis. Ce sont les deux premiers axes qui s’avèrent les plus pertinents. Les autres pourraient être étudiés dans le cadre d’un tourisme estival. » Vieux-Port-Estaque et Vieux-Port-Pointe Rouge : c’est donc sur ces deux trajectoires qu’on devrait affiner les études dont les résultats définitifs ne seront connus qu’en octobre.

Manifestement, on a déjà quelques certitudes: il est possible d’aménager une place pour ces navettes dans les ports de l’Estaque, Corbières, Pointe-Rouge et le Vieux-Port (quai de la Fraternité ou bâtiment des Douanes à côté du Fort St-Jean). En ce qui concerne le coût, un bateau représenterait un investissement de 1,5 M€ à 2 M€. Combien en faudrait-il ? Plusieurs évidemment si on considère que ce mode de transport doit servir aux Marseillais qui se rendent sur leur lieu de travail. Mais l’étude ne donne encore aucun chiffre. On sait néanmoins que le budget d’exploitation d’un bateau tournerait autour de 800 000€ à l’année. Le potentiel client enfin : actuellement 27 000 personnes effectueraient le trajet Pte-Rouge – Vieux-Port au quotidien. « On pourrait en récupérer près de 4000 pour les navettes », estime Christian Pellicani. Le potentiel est moins important au départ de l’Estaque. Pire : le bus 35 qui effectue le trajet Estaque – Joliette est un des moins utilisé de la RTM : 50 000 usagers par mois environ. On est loin des… 500000 de la ligne 21 (Canebière-Luminy).

« Pour le trajet au départ de l’Estaque, on peut compter sur 2500 usagers par jour. Mais on ne doit pas sous-estimer l’impact que les navettes pourraient avoir sur les gens. » Autrement dit, une clientèle « inattendue » pourrait apparaître, captée par un mode de transport attrayant. Reste un obstacle majeur : les navettes maritimes ne sont pas inscrites dans les orientations de MPM et du Département concernant les transports. Autrement dit, même si Jean-Noël Guérini en avait fait un argument de sa campagne municipale, rien n’est prévu avant… 2020. A moins que le sommet des gestionnaires ne fasse changer de position nos élus.

http://www.laprovence.com/media/imagecache/article-taille-normale/bato_0.jpg

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